La réunion se termine. Vous avez présenté les chiffres. Clairs, précis.
Mais ce n’est pas votre idée qui retient l’attention.
Cinq minutes plus tard, un collègue la reformule—presque mot pour mot.
Et c’est lui qui récolte les hochements de tête, les soutiens, les prochaines étapes.
En sortant, vous vous demandez :
Ai-je mal choisi mes mots ? Était-ce le mauvais moment ? Ai-je manqué quelque chose d’évident ?
En réalité, vous n’avez rien raté.
Vous venez simplement de mettre un pied dans ce que j’appelle parfois —avec un brin d’ironie— une dimension parallèle : celle des jeux de pouvoir informels: un espace non cartographié, mais qui influence profondément qui est entendu, reconnu ou mis à l’écart.
On parle souvent des jeux politiques au travail de manière négative.
Mais en réalité, ils traduisent des dynamiques interpersonnelles : comment se construit l’influence, comment se prennent les décisions, comment se forment les alliances.
Dans un environnement interculturel, tout cela devient encore plus subtil.
Ce qui est vu comme assertif dans une culture peut paraître agressif dans une autre.
Certaines équipes valorisent le consensus ; d’autres attendent des décisions rapides, portées par le leadership.
Les attentes, les signaux et les réactions sont filtrés par des normes implicites, souvent invisibles.
Tout commence par la Présence.
Lorsque vous êtes connecté·e à vos valeurs, vos ressentis et votre posture, vous gagnez en lucidité.
Vous êtes moins sensible aux jeux d’influence, et plus à même de faire des choix alignés et justes.
Dans les environnements multiculturels, les règles du jeu sont rarement explicites.
Il faut du Courage pour questionner ce qui semble aller de soi pour les autres.
Observez comment la parole circule, comment la confiance se crée, comment les désaccords s’expriment.
Puis, avec curiosité et respect, posez des questions simples et, si besoin, partagez votre étonnement.
Dans les dynamiques de pouvoir, l’isolement est un piège courant.
Être connecté.e devient une ressource stratégique.
Identifiez des alliés, des médiateurs culturels et des bâtisseurs de ponts – des personnes capables de naviguer à travers différents cadres de référence.
L’influence croît dans les relations, pas seulement dans le statut.
Le leadership ne se joue pas seulement dans les grandes décisions.
Il s’exprime aussi dans les “moments intermédiaires” : un silence après une idée, une conversation de couloir, un mail de relance.
Les leaders inclusifs observent ces dynamiques invisibles avec Présence, les interrogent avec Courage, et créent de nouvelles connexions.
Il ne s’agit pas de jouer un rôle.
Il s’agit d’être pleinement là, de poser des actes conscients et courageux, et d’apporter de la clarté là où les règles sont floues.
Travailler avec des collègues issus de divers horizons culturels peut apporter des perspectives uniques et des défis de communication. L’écoute active est cruciale pour surmonter ces obstacles. Voici huit techniques pour améliorer l’écoute active.
Tenir un journal permet aux leaders inclusifs de développer l’autoréflexion, l’intelligence émotionnelle et l’Agilité culturelle. En écrivant régulièrement, les dirigeants perçoivent mieux leurs préjugés, améliorent la prise de décision et créent des environnements inclusifs. Cela transforme leur approche, menant à un changement organisationnel positif et à une culture porteuse de respect et de collaboration.
Les organisations échouent souvent à promouvoir la diversité et l’inclusion, ce qui entraîne des sentiments d’exclusion et de sous-évaluation parmi les employés. Les initiatives autour de la sensibilisation et des liens entre les groupes sociaux doivent être intégrées dans une culture durable et inclusive. Cultiver l’Agilité culturelle et le Leadership inclusif requiert un engagement et des efforts continus à tous les niveaux de l’organisation.
